Silence ! Elles tournent

Silence ! Elles tournent

Un podcast pour redécouvrir les femmes oubliées de l'histoire du cinéma.

Mouvement UP

Qui sont les femmes marquantes qui ont traversé l’histoire du cinéma ? On connaît Agnès Varda, Mary Pickford, Chantal Akerman, ou encore Alice Guy, révélée au grand public depuis peu. Seraient-elles la partie émergée de l’iceberg ? Car elles ne sont sûrement pas les seules femmes cinéastes à faire partie de notre patrimoine cinématographique. Et oui, avant Jane Campion et Céline Sciamma, elles ont été nombreuses les réalisatrices, scénaristes, directrices photo, productrices, scriptes, monteuses, costumières qui ont lutté pour se faire une place dans le 7ème art. Présenté par Esther Brejon, Silence ! Elles tournent est un podcast Revus & Corrigés, coproduit par le Mouvement Up, pour redécouvrir ces femmes oubliées de l’histoire du cinéma.

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L'animation au féminin : Mary Blair & Mary Ellen Bute

Résumé : Place à un cinéma peu abordé dans « Silence ! Elles tournent » et pourtant ô combien créatif, coloré, poussant les limites de l’imagination, plaisant aux petits comme aux grands. Place au cinéma d’animation, où les femmes occupèrent une place majeure bien que souvent oubliée. Le Festival d’Annecy a décidé de remédier à ce manque et a créé en 2023 le Prix Lotte Reiniger, qui récompense désormais le meilleur film de fin d’études. 

L'occasion d'évoquer non pas une mais deux artistes féminines de l’histoire de l’animation, toutes deux américaines et nées du début du siècle dernier, Mary Blair et Mary Ellen Bute. Elles n’ont pas grand-chose en commun, l'une travaillant pour Disney, l'autre pionnière du cinéma expérimental, mais elles ont marqué le cinéma d'animation par leur audace, leur créativité et leur vision hors-du-commun. Plongée dans les œuvres fascinantes de ces deux artistes exemplaires. 

Invitée : Lucie Merijeau, enseignante en école d'animation.

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Delphine Seyrig, plus actuelle que jamais

Résumé : Actrice et réalisatrice française, elle fut une fée, un vampire, une bourgeoise, une artiste schizophrène, une épouse d’ambassadeur, la célèbre Mme Tabard, véritable apparition et objet de fantasme d’Antoine Doinel, et bien sûr Jeanne Dielman, femme au foyer prisonnière d’un quotidien routinier. Découverte par Alain Resnais, Delphine Seyrig fut l’incarnation de la bourgeoise sophistiquée, avec son port altier, son sourire mystérieux, sa voix chaude et sa distinction naturelle. L’actrice a tourné chez François Truffaut, Marguerite Duras, Don Siegel, Luis Buñuel, Joseph Losey, Chantal Akerman, William Klein ou encore Mario Monicelli, signe du cosmopolitisme de celle qui a grandi entre le Liban, New York et la Suisse. 

Delphine Seyrig a aussi réalisé une poignée de films documentaires, avec le collectif Les Insoumuses et son binôme Carole Roussopoulos, témoignages d’un engagement féministe précurseur. Réalisé entre 1975 et 1976, son documentaire Sois-belle et tais-toi est l'occasion pour 23 actrices de raconter leur métier et leur condition d'actrice au sein d'une industrie sexiste. La manière dont Delphine Seyrig recueille la parole de ces comédiennes françaises et américaines fait incroyablement écho avec la libération de la parole permise par #Metoo. Figure incontournable du cinéma d'auteur et avant-gardiste des années 60 à 80, Delphine Seyrig, disparue en 1990, semble plus actuelle que jamais. 

Invité : Jean-Marc Lalanne, rédacteur en chef des Inrocks et auteur du livre Delphine Seyrig, En constructions, paru aux éditions Capricci.

Image de miniature : Jeanne Dielman 23, Quai Du Commerce, 1080 Bruxelles © (1976) Capricci Films

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Agnès Jaoui, le cinéma des autres

La réalisatrice, scénariste et actrice Agnès Jaoui était l'invitée de la 45ème édition du Festival de Films de femmes de Créteil de 2023. À cette occasion, elle a sélectionné 5 films, qui parlent d'amitié et d'amour, de la place des femmes dans la société, de la construction des identités et de la condition d'actrice. Rencontrée lors du FIFF, Agnès Jaoui nous a raconté comment elle a choisi les films de sa carte blanche, dans la lignée de la thématique du Festival, la fabrique de l'émancipation. 

Au programme de cet épisode : 

  • Pourquoi pas !, de Coline Serreau (1977)
  • Sois-belle et tais-toi, de Delphine Seyrig (1981)
  • À mon âge, je me cache encore pour fumer, de Rayhana Obermeyer (2017)
  • Mi vida sin mi, d'Isabel Coixet (2003)
  • Au bout du conte, d'Agnès Jaoui (2013)

Invitée : Agnès Jaoui, cinéaste, invitée d'honneur du FIFF 2023

Cet épisode est réalisé en partenariat avec le Festival international de Films de Femmes de Créteil qui continue hors-les-murs en région parisienne du 16 avril au 21 juin.

Afin de célébrer les 45 ans du festival, le FIFF propose, en partenariat avec la plateforme FESTIVAL SCOPE, partenaire du Festival, dix longs métrages accessibles en ligne : Outrage, d'Ida Lupino, Les Fruits du paradis de Věra Chytilova, La Fiancée du pirate de Nelly Kaplan, Mon XXe siècle d'Ildiko Enyedi, La Ciénaga de Lucrécia Martel, Thème je de Françoise Romand,* Dans un océan d’images* de Helen Doyle, Les Bureaux de Dieu de Claire Simon, et L’Ombre de Staline d'Agnieszka Holland.

Photo de la couverture et de la miniature : © Oxana Semenova

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Musidora, qui êtes-vous ?

Actrice des feuilletons de Louis Feuillade Les Vampires et Judex, Musidora fut une des premières vedettes féminines du cinéma français. Mais il ne faudrait pas résumer celle qui fut aussi scénariste, réalisatrice, productrice et romancière, à ce rôle de vamp.

Née Jeanne Roques, la comédienne trouve son nom dans le roman de Théophile Gautier, Fortunio, paru en 1838. Muse des surréalistes, qui voient en elle une image de la beauté moderne mais aussi de la femme héroïque et aventurière, Musidora fut un symbole d’émancipation féminine. Actrice-star, puis réalisatrice et productrice, avant d'être romancière, poète et de travailler pour la sauvegarde de l'histoire du cinéma muet aux côtés d'Henri Langlois pour la Cinémathèque française, Musidora fut sans aucun doute une artiste totale. 

Invitées :

  • Jackie Buet, directrice et fondatrice du Festival international de Films de Femmes de Créteil
  • Carole Aurouet, maîtresse de conférences à l’Université Gustave Eiffel et co-autrice du livre* Musidora, qui êtes-vous ?*, aux éditions de Grenelles (aux côtés de Marie-Claude Cherqui et Laurent Veray), paru en octobre 2022.

Extraits :

  • Les Vampires, épisode "Les Yeux qui fascinent", Louis Feuillade, 1916.
  • Les Voix du siècle : Musidora (1899-1957), Mémoires d'une vamp, TV5 Monde
  • Documentaire Colette l'insoumise, de Cécile Denjean, Arte
  • Mort de Musidora, première vamp du muet, INA.
  • Musique des Vampires, épisode "La Danse u vampire", Louis Feuillade, 1916. Dans cet épisode, ce n'est pas Musidora qui joue.
  • Extrait de la bande-annonce de la série* Irma Vep* d'Olivia Assayas, HBO.

Miniature de l'épisode : Affiche par Guy Arnoux © Collection André Breton

Un épisode en partenariat avec le Festival International de Films de Femmes 2023.

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Jeanne Moreau, le tourbillon du cinéma

Comédienne de théâtre, chanteuse, actrice de cinéma, muse des plus grands cinéastes et incarnation des années 60 en France, Jeanne Moreau a eu de multiples identités dans sa longue et foisonnante carrière, courant de 1949 à 2015. Elle a également été réalisatrice, passant derrière la caméra durant les années 70 et 80.

Avec Lumière, L’Adolescente et un documentaire sur Lillian Gish, l’œuvre de Jeanne Moreau se compose de trois films, comme trois propositions de cinéma, dévoilant un peu plus de la personnalité de Jeanne Moreau, qui se met en scène, d’une manière ou d’une autre, dans chacun de ces films. Trois films qui parlent de l’enfance, du cinéma, d’amitié et d’amour.

Invité : Jean-Claude Moireau, photographe et biographe officiel de Jeanne Moreau.